Le saint c’est celui qui cherche à imiter la sainteté de Dieu tel qu’Il s’est dévoilé en Jésus-Christ.
Il ne se distingue pas par ses actes mais parce que son cœur bat au rythme de Dieu et que cela se sent.
Le saint est une dérisoire ampoule de verre qui illumine l’obscurité d’une lumière dont il sait ne pas être la source et qui manifeste au monde la puissance de l’électricité, pourtant invisible à l’œil nu.
Il n’est pas celui qui est sans péché mais celui qui se décharge le plus de son péché. Plus que ses contemporains qui, par contraste, voient en lui un saint.
Il sait qu’il est encombré de lui-même et cherche à faire de la place pour pouvoir accueillir l’Hôte sacré auquel il veut s’abandonner : « Seigneur je Te donne mon cœur pour qu’il soit Ta demeure ».
Et parce que le saint Le laisse faire ça se voit.
C’est la vérité de sa vie intérieure qui permet au saint d’influer sur le monde extérieur en infusant comme un sachet de thé.
Il est poreux et immergé dans le monde, non imperméable et éloigné du monde.
Il oriente et réoriente en permanence son âme vers Celui qui est le Beau, le Bon, le Vrai et dans ce monde défiguré par le Mal, il se laisse aimanter par ce qui est – même imparfaitement – beau, bon et vrai.
C’est pour cela qu’il cherche à imiter Celui qui est « la Voie, la Vérité et la Vie ».
Il ne prétend pas détenir la vérité : il cherche à se laisser posséder par la vérité
Le saint n’est pas un héros ou un sage : c’est un pèlerin.