À tous ceux qui s’offusquent que le pape François refuse de revêtir l’armure d’un chef de guerre pour répondre aux provocations de Daesh qui lui déclare « Nous faisons une guerre de religion et nous vous haïssons » je souhaite rappeler que leurs reproches sont exactement ceux que les Juifs pieux de son époque avaient fait à Jésus Christ quand il leur a dit que son royaume n’était pas de ce monde et qu’il ne serait pas le messie politique qu’ils attendaient. Au nom de quoi pourrait-on reprocher au Vicaire du Christ sur terre de prendre exemple sur le Christ ?
À tous ceux qui croient (sincèrement ?) que le pape François cherche à favoriser la progression de l’islam et délaisser les chrétiens d’Orient (si, si je l’ai déjà lu !) je souhaite rappeler qu’il est le premier pape qui ait dit que la guerre pour protéger les chrétiens d’Orient relevait de la guerre juste.
À tous ceux qui veulent croire que le pape François serait aveuglé par une idéologie de bisounours et qu’il pratique la politique de l’autruche je souhaite rappeler que, s’il refuse, de coller l’étiquette islamique (ou musulmane suivant les traductions) à la violence de Daesh c’est pour éviter d’attribuer cette violence à l’ensemble des musulmans, ce qui est l’objectif même de Daesh. En parlant comme il le fait le pape François refuse précisément d’accorder à Daesh ce qu’il veut et donc de faire son jeu. C’est lui qui est lucide et non ses détracteurs au sein de l’Eglise.
À tous ceux qui veulent croire qu’en refusant d’employer l’expression “violence musulmane” au même titre que l’expression “violence catholique” il conteste que la violence et les pulsions meurtrières proscrites par l’Evangile sont prescrites par le Coran je souhaite rappeler que le pape François n’a fait que rappeler que le mal tire ses racines du cœur de l’homme, musulman ou chrétien.
La tentation c’est de croire que la ligne de partage entre le bien et le mal passe par les clivages religieux alors qu’elle passe par le cœur de chacun. C’est induire en erreur et jouer la politique du pire que d’assimiler la violence à l’ensemble des musulmans : d’abord parce que tous les musulmans ne règlent pas leur vie d’après le Coran (et heureusement) et ensuite parce que cela détourne notre attention des violences ponctuelles et structurelles que des chrétiens (nous) ou des post-chrétiens peuvent commettre au sein de nos sociétés occidentales et sous couvert de démocratie.
A tous ceux qui s’offusquent que le pape François ait créé un dicastère pour le service du développement humain intégral et qu’il ait annoncé qu’il suivrait personnellement la question des migrants j’aimerais rappeler que les questions migratoires sont des questions mondiales et ne concernent pas plus l’Europe que d’autres continents.
Les migrations internes à l’Afrique sont plus importantes que celles de l’Afrique vers l’Europe, les migrations vers et à l’intérieur du continent américain également. Sans compter les migrations massives des plus pauvres vers les pays du Golfe (Pakistanais, Philippins, Indiens, Palestiniens etc.) et surtout les migrations au sein du continent asiatique.
J’aimerais également rappeler que le pape François, comme son prédécesseur Benoît XVI, ne cherche pas à promouvoir les migrations mais se préoccupe du sort des migrants , ce qui est radicalement différent. Les migrants sont, par définition en position de fragilité et premières victimes de toutes les exploitations (mafias, passeurs, exploiteurs etc.). A partir du moment où l’on prétend défendre les plus fragiles (enfants à naître, handicapés, personnes âgées) au nom de la dignité humaine il serait incohérent de ne pas se préoccuper du sort des victimes des guerres ou de l’exploitation de l’homme par l’homme. Pas si l’on pense que tout homme est une histoire sacrée parce qu’il est à l’image de Dieu. Pas du point de vue chrétien.
A tous ceux qui accusent le pape François de vouloir noyer l’Europe sous des masses migratoires et parachever son déclin je voudrais rappeler que le pape François n’a ni le mandat, ni le moyen de se substituer aux Etats-nations défaillants qui ont renoncé à veiller au bien de leurs peuples en renonçant à exercer leurs prérogatives régaliennes.
Je me permets donc de les inciter fortement à voter aux prochaines élections pour le parti souverainiste le plus susceptible de l’emporter et de foutre la paix à ce pape argentin qui n’est pour rien dans la trahison de nos élites et la décadence programmée depuis plus de 40 ans de notre société.
A tous ceux qui accusent le pape François de cécité volontaire, je souhaite les inviter à lire ce que le pape à réellement dit et non pas à lui attribuer la responsabilité de propos qu’il n’a jamais tenus et qui ne sont que les projections de leurs propres peurs et de leurs propres angoisses.
A tous ceux qui sincèrement ne comprennent pas certains propos et certaines prises de position du pape, je souhaite suggérer qu’il serait peut-être plus charitable et surtout plus prudent de lui faire le crédit d’être à la fois mieux formé et mieux informé qu’eux et de supposer qu’il sait ce qu’il fait quand bien même eux ne le comprennent pas.
Cela suppose au minimum de lui accorder la présomption d’innocence ce qui pour un catholique – c’est-à-dire quelqu’un qui croit que le pape bénéficie d’une assistance spéciale de l’Esprit saint (y compris en-dehors des cas très rares où joue l’infaillibilité pontificale) – est quand même le minimum syndical.
Mais cela suppose également d’aller plus loin en adoptant dans notre cœur le parti pris de la bienveillance c’est-à-dire de l’amour du prochain. Ce qui, pour un chrétien, est le minimum syndical.
Car si l’on veut vraiment comprendre quelqu’un, il faut commencer par l’aimer.
Dire que la violence habite le coeur de l’homme, qu’il soit catholique ou musulman, est banal. C’est de l’ordre de la Grande Equivalence, procédé systématiquement utilisé par la gauche pour relativiser les pires crimes.
Et en effet, l’auteur de ce papier ne parle pas des attentats, mais parle bien des violences ponctuelles et structurelles de nos sociétés démocratiques, qui seraient « équivalentes ». Or, mettre sur le même plan attentat et domination de la société (qui s’articule sur un passé et un héritage, ce que les gauchistes toujours) est EXTREMEMENT VIOLENT. Ce que vous faites pourtant.
Bref, comparez ce qui est comparable, il y a une hiérarchie dans les fautes. L’oublier est grave.
Dire que la violence passe d’abord dans le cœur de l’homme c’est une vérité profonde : ça s’appelle la doctrine du péché originel qui, comme son nom l’indique, est à l’origine de tous les maux de l’humanité. Le pape François a raison de le rappeler car les hommes et plus encore les opinions publiques ont trop facilement tendance à l’oublier. Oublier que le péché est présent dans le cœur des européens comme des arabes c’est se condamner à renchérir dans la violence et le cycle infernal et infini de la vengeance et des haines inexpiables, ce qui n’a rien à voir avec la légitime défense et la nécessité de prendre les moyens de gagner la guerre que Daesh et les barbus nous ont déclarée.
Je conviens bien qu’il ne faille pas haïr, mais encore faut il faire ce qu’il faut pour se préserver des violences à venir. Je n’ai aucun mépris pour l’islam comme je n’ai ni mépris, ni haine, face à un fauve dévorant une victime. En revanche, j’ai de la haine de plus en plus profonde pour ceux qui obligent les français à vivre avec l’islam. Ce dernier est expansionniste et dangereux mais cela n’empêche pas tous les relativistes d’obliger les français à vivre avec.
En outre, vous travestissez les propos du pape. Le pape n’a pas mis les opérations militaires en face des attentats, il a parlé des violences conjugales en face des attentats.
Reprenons ses propos : « Je n’aime pas parler de violence islamique, parce qu’en feuilletant les journaux je vois tous les jours que des violences, même en Italie : celui-là qui tue sa fiancée, tel autre qui tue sa belle-mère, et un autre… et ce sont des catholiques baptisés, hein ! Ce sont des catholiques violents. Si je parle de violence islamique, je dois parler de violence catholique. »
http://www.marianne.net/islam-violence-pape-francois-c-est-macedoine-il-y-100244750.html
C’est suffisamment clair, je crois. Violence familiale = violence des attentats.
Quant au Pape il est dans son rôle, je suis d’accord avec vous !
Voulez vous dire par là que le musulman qui vit selon le Coran pose un problème ?
Dans un souci de symétrie faut-il dire :
d’abord parce que tous les chrétiens ne règlent pas leur vie d’après l’évangile (et heureusement)
A vouloir trop prouver…
Quant à la question de la violence de l’islam, il est possible que la parole du pape soit contrainte et qu’il faille lire ses propos entre les lignes. Un peu comme Pie XII quand les nazis dominaient l’Europe.
et qui est lui aussi concerné par cette phrase de publicain :
« Je te remercie Seigneur car je ne suis pas comme ce publicain etc ».,
ne lui en déplaise.
Le ton de ce billet est un rien suffisant
et en contradiction avec le propos du message.
Un rien accusateur …
Bien sûr ce n’est qu’une hypothèse mais comme vous vous contentez de critiquer le ton sans rien dire du fond je me dis qu’il y a peut-être là un un phénomène de vases communicants. Ceci étant dit j’ai peut-être à tort, je me fais peut-être des idées. De toute manière votre sensibilité vous appartient et je n’ai ni le mandat ni les moyens pour en dire quoi que ce soit.
En revanche vous n’hésitez pas à me prêter l’orgueil du pharisien qui s’estime au-dessus du panier. Pourriez-vous me dire ce qui dans mes propos justifierait une telle accusation ? Je pose la question parce que porter une telle accusation sans l’étayer d’éléments concrets ça ressemble furieusement à un procès d’intention.
Vous voyez enfin une contradiction entre le ton accusateur et le contenu du message. Le propos du message est de dénoncer un certain nombre de procès en sorcellerie intentés au pape François par des accusateurs au mieux mal informés et au pire malveillants. Que mon courroux (pourtant retenu) soit perceptible dans mon billet n’est pas très étonnant mais je ne vois pas en quoi il serait en contradiction avec son contenu. Pourriez-vous éclairer ma lanterne ?
En réalité le Pape François avait dit en mai dernier dans un entretien à Guillaume Goubert, directeur de « La Croix » et à Sébastien Maillard, envoyé spécial à Rome: « Il faut intégrer les migrants ».
Il aurait pu se contenter de parler de l’accueil dans l’urgence, quitte à laisser la porte ouverte à un possible retour chez eux lors la situation sera apaisée.
MAIS NON: « Il faut intégrer les migrants » dit le Pape, c’est l’impératif catégorique et cela ne se discute pas. Quand aux Européens qui souffrent de l’invasion migratoire, en réalité economique (il n’y a que des hommes, plutôt jeunes) eh bien il semble que le Saint Père s’en moque comme de sa première chasuble.
Très triste. Et diviseur.
l’a redit ces derniers jours, parlant de la Journée du Migrant 2017